Maximilian Seis, membre de l’équipe de France de Vol en Planeur, vice-champion d’Europe et Champion du Monde Grand Prix vous parle des simulateurs à réalité virtuelle.
Maximilian, comment as tu débuté le planeur ?
J’ai démarré le planeur directement en club au sein du club de planeur de Bordeaux, mais avant d’avoir l’âge requis pour voler, j’ai comme beaucoup d’autres passé de nombreuses heures sur un simulateur à la maison. Cela m’a permis de dégrossir le pilotage et d’acquérir quelques bases avant les premières vraies heures et donc d’accélérer ma formation.
Tu as testé le simulateur à réalité virtuelle, peux tu partager tes sensations lors du vol ?
J’ai pu effectuer un vol en réalité virtuelle au départ de Saint-Auban par bonnes conditions et c’est assez bluffant par rapport à ce que je connaissais du simulateur ! Les reliefs sont très bien représentés, les ascendances aux endroits prévisibles, on se sent vite à l’aise pour faire du vol en planeur. Bien sûr, il manque toujours les sensations et ce n’est pas le même plaisir qu’en vrai, mais c’est prenant !
Que penses tu de Condor 2 par rapport à Condor 1 ?
Les graphismes sont bien meilleurs et les phénomènes météos bien plus réalistes.
D’après toi, comment peut-on intégrer le simulateur à réalité virtuelle dans la formation du pilote de planeur ?
Le simulateur peut être une très bon outil pour le début de la formation : ligne droite, conjugaison, etc… Plus tard, on peut imaginer s’en servir pour s’entrainer aux “vaches”, notamment sur des champs spéciaux en montagne (repérer le champ en arrivant bas, visualiser pourquoi on fait la vent arrière d’un côté, la ligne à l’entrée du champ, etc etc…) ou pour préparer un stage, une compétition dans une région montagneuse. On peut en effet se servir de Condor pour visualiser le terrain de jeu, les montagnes principales, les dégagements, etc… (les Alpes du Sud étant un très bon exemple).
Propos recueillis après son essai du simulateur à réalité virtuelle lors de l’Assemblée Générale de la FFVP en mars 2020.